Lot n°275
Estimation : 380.00€
Prix adjugé : 810.00€
Description
Comprenant une vareuse en drap kaki, pattes d’épaule d’officier général en cannetille or sur fond noir. Tous les boutons d’officier généraux sont présents. Trois étoiles... en savoir plus
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Description du lot
Comprenant une vareuse en drap kaki, pattes d’épaule d’officier général en cannetille or sur fond noir. Tous les boutons d’officier généraux sont présents. Trois étoiles argentées au bas des manches. Intérieur doublé en tissu satiné kaki, étiquette du tailleur H Lavail Ecole Supérieure de Guerre. Etiquette nominative dans la poche intérieure Le Cle Daine mai 1937, numéro 4147. Un pantalon en drap kaki, tous les boutons sont présents, bandes en feutrine marron sur les jambes. Un ceinturon et baudrier en cuir marron. A noter une certaine usure et patine de la pièce, ainsi que quelques trous de mite. Joseph Daine est né le 19 mars 1885 à Chaourse. Entré à l’École polytechnique le 1er octobre 1904, il en sort deux ans plus tard classé 76e sur 158 élèves. Nommé sous-lieutenant élève d’artillerie à l’École d’application de Fontainebleau, il est classé 8e sur 44 à la sortie, promu lieutenant le 1er octobre 1908, et affecté au 32e régiment d’artillerie, à Orléans. Muté au 6e bataillon d’artillerie à pied, à Toul, le 25 février 1910, il passe, du fait de réorganisations, au 6e régiment d’artillerie à pied le 1er mars 1910, puis au 59e régiment d’artillerie, à Chaumont, le 9 septembre 1912. Le 3 juin 1913, il reçoit un témoignage de satisfaction du ministre de la Guerre pour le zèle et la compétence dont il a fait preuve en collaborant à l’étude de l’armement et de la défense du fort de Manonviller. Mobilisé le 2 août 1914, le 59e régiment d’artillerie de campagne, constituant l’artillerie de corps du 21e corps d’armée, se concentre dans la région de Rambervillers et se dirige vers l’Alsace. Le col de Saales est franchi, le Mont-Donon enlevé, Schirmeck occupé au prix de lourdes pertes. A partir du 20 août, le régiment prend part à la retraite générale et ses groupes se replient tout en prenant part aux combats de Raon-l’Étape, Neuf-Maisons et Mesnil. Blessé au cou par un éclat d’obus le 21 août, le lieutenant Daine est évacué. Il revient au service le 28 octobre 1914, au 12e régiment d’artillerie, à la tête d’une nouvelle batterie constituée au moyen d’éléments prélevés sur les sections de munitions du parc de corps d’armée. Cette batterie prend le n°2. Du 3 au 10 novembre le 12e RA est engagé en avant du Mont-Kemmel sur lequel l’ennemi s’acharne avec une extrême violence. Le 5 novembre, la 2e batterie, qui n’a que quelques jours d’existence, conquiert brillamment ses premiers lauriers. Les 11 et 12 novembre, les batteries se rapprochent d’Ypres et interviennent dans la grande bataille que livre l’armée anglaise. A Voormezeele, en particulier, la 2e batterie est engagée dans des conditions très brillantes, ouvrant le feu à vue sur des éléments d’infanterie ennemie qui progressent à découvert. Son chef est nommé capitaine à titre temporaire le 30 novembre 1914 et à titre définitif le 25 décembre 1914. Ayant quitté la Belgique le 6 décembre, le 12e revient au front huit jours plus tard, dans le secteur de Lorette qu’il quitte le 11 janvier 1916, après plus de douze mois de séjour. Le capitaine Daine est cité à l’ordre du 21e corps d’armée le 8 juin 1915. Pendant les combats du 9 au 16 mai 1915, a constamment dirigé le tir de sa batterie de la première ligne en liaison avec l’infanterie de l’attaque. A fait preuve d’un sens tactique par des interventions vigoureuses et opportunes qui ont arrêté plusieurs contre-attaques. S’était déjà distingué et avait été blessé en août 1914. Il est cité à l’ordre de l’armée le 21 octobre 1915. Établi pendant cinq jours dans un poste d’observation avancé pendant les attaques de septembre 1915, a grandement aidé l’infanterie en soutenant au plus près ses mouvements et en fournissant sur l’ennemi des renseignements précieux. Blessé en août 1914 et déjà cité à l’ordre du 21e corps d’armée pour les services rendus pendant les attaques de mai. Dans la nuit du 7 au 8 mars 1916, le 12e régiment d’artillerie entre dans la bataille de Verdun et prend position entre le fort de Souville et le fort de Tavannes. Le 14 mars, le capitaine Daine est victime d’une violente commotion cérébrale lors de la chute d’un abri blindé et évacué. Le 12 avril 1916, il revient au service au 83e régiment d’artillerie. Par suite de mesures de réorganisation, il passe au 84e régiment d’artillerie lourde le 23 mai 1916, au 82e régiment d’artillerie lourde le 31 juillet 1917, puis au 116e régiment d’artillerie lourde le 29 mars 1918. Dans ce régiment, il est placé à la tête du 3e groupe de 155 long Mle 1877-1914, qui devient, à la fin de juillet, le 3e groupe du 416e régiment d’artillerie lourde, il y est affecté officiellement le 1er octobre 1918. Jusqu’à l’armistice, le groupe prend part aux opérations offensives devant la Vesle, puis au nord de l’Aisne et, enfin, à partir de la fin d’octobre, dans l’Argonne, avec l’armée américaine, où il exécute de nombreux tirs par obus toxiques. Son chef est promu chef d’escadron à titre temporaire le 15 octobre 1918. Le 26 mars 1919, le maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l’Est, citera à l’ordre de l’armée les 1er, 2e et 3e groupes du 416e RAL et les chefs d’escadron Estrémé, Madec et Daine, commandants de groupe. Pendant ces combats, n’ont cessé d’exécuter, de nuit comme de jour, sans souci de la fatigue ni des pertes, des tirs dont l’efficacité a été maintes fois constatée, contribuant ainsi pour une grande part à éteindre le feu de l’artillerie ennemie et à apporter à l’infanterie une aide puissante pour progresser et battre l’adversaire. Dirigé vers Saint-Dié où il reste pendant tout le mois de décembre, le 416e régiment d’artillerie est envoyé le 3 janvier 1919 à Strasbourg où il tient garnison, à la disposition du général commandant l’artillerie de la place. Son groupe étant dissous, le commandant Daine est affecté au 115e régiment d’artillerie lourde le 13 février 1919, puis à l’état-major de l’artillerie de l’armée du Danube le 27 mars, il y prend les fonctions de chef d’état-major le 10 mai et reçoit la croix de chevalier de la Légion d’honneur le 6 juillet 1919. Le 22 juillet 1919, il est désigné, en fonction de ses brillants états de services et de sa valeur intellectuelle et morale, pour suivre les cours de l’École supérieure de guerre. Entré à l’École le 2 novembre 1919, il en sort le 1er novembre 1921 et obtient, à l’issue des examens de sortie, le brevet d’état-major avec la mention Bien. Après avoir été affecté comme stagiaire, puis comme titulaire, à l’état-major du gouvernement militaire de Paris, il est mis le 21 mars 1925 à la disposition du général Gouraud membre du conseil supérieur de la guerre, et promu chef d’escadron le 24 septembre 1925. Le 22 juillet 1927, il est muté à l’état-major de l’artillerie de la 1re division de cavalerie. Le 20 décembre 1928, il est affecté à l’École supérieure de guerre pour être professeur à l’École de perfectionnement des officiers de réserve du service d’état-major. Il devient professeur stagiaire du cours d’artillerie de l’École supérieure de guerre le 6 août 1929, professeur adjoint de ce même cours le 20 mars 1930, puis professeur titulaire le 6 avril 1933. Il est promu aux grades de lieutenant-colonel le 24 mars 1931 puis de colonel le 24 juin 1934. Il est fait officier de la Légion d’honneur le 29 juin 1934. Le 4 juin 1935, il reçoit le commandement du 32e régiment d’artillerie, le régiment de ses débuts, vingt-sept ans auparavant. Désigné pour le Centre des hautes études militaires en 1938, il est classé pour ordre au parc régional de Vincennes le 10 août 1937 et suit les différents stages préalables , à la section d’études tactiques de montagne, à Grenoble, du 19 au 27 juillet 1937, au centre des hautes études aériennes, à Paris, du 14 au 23 octobre, au centre d’études tactiques interarmes, à Versailles, du 27 octobre au 27 novembre 1937. Il prend part ensuite aux travaux du Centre des hautes études militaires qui se déroulent du 1er décembre 1937 au 28 mai 1938. A partir du 1er novembre 1938, il participe aux travaux de la troisième session du collège des hautes études de Défense nationale qui doivent se terminer le 15 avril 1939 , mais en raison des tensions internationales, ces travaux prennent fin le 25 mars 1939. Le colonel Daine prend alors le commandement de l’artillerie de la 3e division d’infanterie motorisée. Le 28 août 1939, il est mobilisé dans cet emploi, sous les ordres du général Bertin-Boussu. Initialement affectée en réserve du Grand quartier général, la 3e DIM est transférée aux environs de Ligny-en-Barrois où elle arrive les 10 et 11 septembre, elle commence alors une période d’instruction de deux mois et demi. Le 26 novembre, la division est mise à disposition du 9e corps d’armée pour relever la 18e division d’infanterie sur la ligne de front entre le 3 et le 4 décembre, elle occupe le secteur de Morhange, juste en face de Forbach. Promu au grade de général de brigade à titre temporaire le 1er décembre 1939, le général Daine est maintenu à la 3e DIM jusqu’au 2 janvier 1940, date à laquelle il est nommé commandant de l’artillerie du 5e corps d’armée du général Altmayer. Fait prisonnier le 19 mai 1940, il est transféré en Allemagne et interné à Königstein. Durant sa captivité, il est promu au grade de général de brigade à titre définitif le 25 juin 1940, et au grade de général de division à titre conditionnel le 20 mai 1942. Il est cité à l’ordre de l’armée le 4 juin 1941 et fait commandeur de la Légion d’honneur le 30 décembre 1943. Placé dans la section de réserve le 19 mars 1944, il est nommé général de division à titre définitif le 10 août 1944, par Vichy. Le 19 janvier 1945 il est transféré à la forteresse de Colditz avec cinq autres généraux dont les Allemands n’apprécient pas l’intransigeance. Libéré le 6 mai 1945, et rapatrié en France, il est mis en congé de fin de captivité pendant un mois, puis en congé de convalescence jusqu’au 14 juillet 1945. Le 15 septembre 1945, par suite d’une mesure annulant toutes les promotions prononcées par Vichy depuis la dissolution de l’armée d’armistice, il est remis au grade de général de brigade. Le 17 septembre 1945, il est replacé dans la section de réserve après avoir été réactivité pour la période du 19 mars 1942 au 17 septembre 1945. Il se retire alors à Chaourse. Le général Daine est décédé le 17 novembre 1965 à Laon. Il était commandeur de la Légion d’honneur, officier d’Académie, Croix de guerre 1914-1918 (3 citations), Croix de guerre 1939 (2 citations), Croix du Combattant, officier de l’Ordre de la Couronne (Roumanie), officier de l’Ordre de l’Etoile (Éthiopie), Croix de guerre (Belgique). Photos supplémentaires sur www.aiolfi.com. Additional photos on www.aiolfi.com.