Francisque en or 

Description du lot

Ordre de la Francisque en or pur, doublement frappée du poinçon à tête d’aigle (sur l’épingle et sur le côté de l’insigne), poids brut (avec les émaux) 3,75 grammes. Elle est contenue dans sa boîte carrée en carton fort.L’ordre de la Francisque a été crée en septembre 1940 par le joaillier Robert Ehret. Un arrêté du 26 mai 1941 en défini l’existence, puis une loi en 1941. Celle-ci édicte que la « La Francisque Gallique, telle qu’elle a été définie par l’arrêté du 26 mai 1941, est l’insigne du Maréchal de France, Chef de l’Etat français. Elle est distribuée au nom du Maréchal de France, par un conseil de douze membres, nommé par lui. Nul ne peut porter cet insigne s’il n’a pas reçu la carte d’autorisation spéciale du Chef de l’Etat ». Elle a été distribuée à moins de 2500 personnes. Suivant nos informations, seules deux francisques en or pures ont été réalisées : l’une en 1941 pour un membre de son cabinet et l’autre en 1944 pour Philippe Henriot. Le modèle présenté dans ce catalogue est très vraisemblablement celle-ci. Sa fabrication donna lieu à une vive émotion au sein de la direction du médailliste. En effet, cette prestigieuse maison s’inquiéta de savoir si Henriot pouvait prétendre à se faire réaliser sa francisque dans un tel matériau et demanda l’autorisation au cabinet de Pétain. Celle-ci fût finalement donnée, mais par soucis de précaution due à la proximité de la libération du territoire, le fabricant omis d’y mettre son poinçon et de la placer dans une boite de luxe comportant sa raison commerciale. Philippe Henriot (1889-1944), homme politique français. Engagé à l’extrême droite et député dans l’entre-deux-guerres, il devient, pendant la Seconde Guerre mondiale et l’occupation allemande, l’une des figures de la collaboration avec les nazis. En tant qu’orateur sur Radio-Paris, Philippe Henriot est l’un des propagandistes les plus connus du collaborationnisme en France ; il rejoint en 1943, les rangs de la Milice française. En janvier 1944, dans les derniers mois de l’occupation, il devient secrétaire d’État à l’Information et à la Propagande du gouvernement Laval : sa nomination est l’un des signes de la radicalisation du régime de Vichy finissant. Il est tué par un commando du mouvement de Résistance « COMAC ». En représailles, la Milice se livre à des exactions meurtrières dans tout le pays occupé. Pièce historique de la plus haute rareté. Fine et magnifique réalisation en parfait état, aucun accident dans les émaux. Boite comportant quelques légères traces d’usures.